JEU, SET ET MATCH !
Nous avons tous suivi ces matchs de tennis où un champion mené 2 sets à Zéro va remonter la pente et remporter les 3 sets suivants et donc le match !!! Or comment va-t-il « rebondir » de jeu en jeu et remporter un set puis de set en set et remporter le match !
Mais de quoi est constitué un athlète de haut niveau ? Où va-t-il puisé ces forces physiques, mentales et émotionnelles pour tenir durablement face à son adversaire et gagner ?
Quelle belle preuve de résilience ! dirait-on aujourd’hui, sans oublier bien sûr un entrainement à toute épreuve. La résilience…ce mot fait partie des mots « à la mode » Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Une définition possible : c’est la capacité d’une personne à s’adapter et à faire face à des situations difficiles ou stressantes, en surmontant les obstacles et en récupérant rapidement.
Il va sans dire que dans notre monde VUCA, la résilience apparaît dans le top 5 du kit de survie d’un individu ou d’un groupe ; c’est donc une bonne raison de travailler cette capacité dans nos formations ou ateliers d’accompagnement.
Alors comment définir la résilience et expliquer son utilité à nos interlocuteurs et les aider à renforcer ce qui parait être aujourd’hui une qualité incontournable ?
Ci-dessous : Vous trouverez des éléments d’explication concrets, assez simples et facilement utilisables en session pour établir des liens entre résilience, entrainement et les neurosciences.
En effet les neurosciences peuvent aider à comprendre les mécanismes sous-jacents de la résilience en examinant comment le cerveau traite et régule le stress et les émotions.
Des recherches montrent que la résilience est liée à la plasticité cérébrale, qui est la capacité du cerveau à se réorganiser et à se remodéliser en réponse à des changements de l’environnement. Cette plasticité cérébrale peut elle-même être stimulée par l’entrainement assidu d’un individu et la répétition de comportements nouveaux. On peut donc faire le parallèle ou la comparaison suivante :
- La neuroplasticité est la capacité du cerveau à se réorganiser et à se remodeler en réponse à des changements de l’environnement ou à des expériences.
- La résilience est la capacité d’une personne à s’adapter et à faire face à des situations difficiles ou stressantes, en surmontant les obstacles et en récupérant rapidement.
Des études ont montré que la pratique de techniques de méditation et de pleine conscience peut améliorer la résilience en augmentant la neuroplasticité. Ces techniques stimulent la croissance de nouvelles connexions neuronales et la régulation de l’activité cérébrale, ce qui peut renforcer la capacité du cerveau à s’adapter et à faire face au stress. De plus, des approches telles l’Appréciative Inquiry® et la pensée positive ainsi que les interactions sociales, les activités créatives et les défis mentaux, peuvent renforcer à la fois la neuroplasticité et la résilience.
Ces expériences positives et constructives stimulent la croissance de nouvelles connexions neuronales et renforcent les réseaux cérébraux impliqués dans la régulation émotionnelle et la prise de décision.
Des régions du cerveau telles que l’amygdale, le cortex préfrontal et l’hippocampe sont particulièrement importantes pour la régulation des émotions et la résilience :
1. L’amygdale est une région du cerveau impliquée dans la réponse au stress et dans la régulation des émotions négatives. Des études ont montré que les personnes résilientes ont une amygdale plus petite et une activité réduite de cette région, ce qui suggère qu’ils sont mieux équipés pour réguler les émotions négatives en réponse au stress.
2. Le cortex préfrontal est une autre région du cerveau impliquée dans la régulation émotionnelle et la prise de décision. Des recherches ont montré que les personnes résilientes ont une activité accrue dans cette région, ce qui peut les aider à contrôler leurs émotions et leur comportement en période de stress.
3. L’hippocampe est une région du cerveau impliquée dans la mémoire et la régulation de l’humeur. Des recherches ont montré que l’hippocampe est plus petit chez les personnes qui ont subi un stress chronique, mais que chez les personnes résilientes, cette région est plus grande et mieux connectée à d’autres régions du cerveau, ce qui peut aider à réguler l’humeur et la mémoire.
En conclusion, les neurosciences montrent que la résilience est une capacité qui repose sur une combinaison de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux, et que la régulation émotionnelle et la plasticité cérébrale sont des éléments clés dans sa construction.