Selon la croyance populaire, les femmes seraient plus douces, plus sensibles, et davantage dans l’empathie que les hommes… Mais le débat reste entier.
Si une première étude montre que l’hippocampe – la région du cerveau chargée des émotions – est plus développée chez la gente féminine, une méta-analyse (76 examens, 6000 participants) menée par la Rosalind Franklin University of Medicine and Science infirme ses résultats. Cette dernière recherche n’a pas découvert de différences significatives entre hommes et femmes. Les disparités sont donc interindividuelles et ne dépendent pas du sexe.
Qu’en est-il du fonctionnement ?
Une observation effectuée sur 949 jeunes de 8 à 22 ans révèle des inégalités au niveau des connexions mentales. Dans un cerveau féminin, ces connexions s’enclenchent à l’horizontale, c’est-à-dire entre les deux hémisphères cérébraux. Chez les hommes, elles sont majoritairement verticales. D’après les auteurs de cette étude, la structure du cerveau masculin facilite la connectivité entre la perception et l’action coordonnée, tandis que celle du cerveau féminin simplifie/favorise la communication entre les modes analytiques et intuitifs.
Différences fonctionnelles, mais non morphologiques
Si la méta-analyse brise les préjugés sur les disparités morphologiques du cerveau selon le sexe, la dernière étude montre un changement quant à son fonctionnement. À noter néanmoins que, lors de cette observation, les différences étaient plus claires chez les adolescents et les adultes que parmi les enfants.
Le cerveau humain est doté d’une plasticité exceptionnelle, et l’on sait déjà que pratiquer des activités telles que le piano ou les échecs modifie la structure des connections. Ceci pose alors la question de l’innée et de l’acquis. Y a t’il une différence biologique qui engendre naturellement des connexions diverses chez l’homme et la femme, ou ces différences sont-elles dues aux normes sociales acquise dès la petite enfance, et qui impose des fonctionnements variés ?